Tycho Brahé, de grands instruments très précis



Instruments astronomiques de Tycho Brahé, images extraites de ses Astronomiae instauratae mecanica, Wandsbek 1598,
The Royal Library of Denmark http:/bildgeist.com

«Le roi de Danemark, Frédéric II, informé des mérites de l’astronome Tycho Brahé, un grand seigneur Danois, lui donna la petite île de Huene, à l’entrée du Sund, et lui fit construire là un observatoire muni des meilleurs instruments ; en outre une forte pension lui permettait de payer des aides et des calculateurs. C’est là que Tycho fit pendant 15 ans un grand nombre d’observations de toutes sortes, les plus exactes que l’ont eues jusque-là».
«… Frédéric II étant mort…Tycho accepta les offres brillantes de l’empereur Rodolphe II, qui cultivait l’astronomie, et se rendit à Prague où quelque temps il eut comme aide Képler. Il s’occupa de dresser de nouvelles tables des planètes auxquelles il voulait donner le nom de Tables Rudolphines en l’honneur de son nouveau protecteur».


Bigourdan Guillaume, 1911, L’astronomie, Evolution des Idées et des Méthodes, édition Flammarion.


«A la mort de Tycho, Képler lui succéda et se proposant de continuer la construction des Tables Rudolphines il se trouva, héritier de ses observations. Tycho s’occupait alors de la théorie de Mars, Képler y travailla aussi. Circonstance heureuse puisque de toutes les planètes Mars est, après Mercure, celle qui a la plus forte excentricité».


Bigourdan Guillaume, 1911, L’astronomie, Evolution des Idées et des Méthodes, édition Flammarion.

«Tycho Brahé avait des réticences à adopter le système de Copernic qui lui aurait grandement facilité les calculs. Son système, mieux ordonné que celui de Ptolémée», était hérité de ceux d’Héraclide, de Cicéron et de Martianus Capella dont nous avons déjà parlé.

Dans ce système, ici, à droite, la Terre reste fixe au centre, Mercure et Vénus tournent autour du Soleil qu’elles accompagnent toujours, quant à Mars, Jupiter et Saturne, ces planètes tournent à l’extérieur du chœur central Terre-Soleil-Mercure-Vénus. Les deux graphiques présentés ici de manière comparative ne sont pas les originaux ; on voit y apparaître les satellites de Jupiter et de Saturne.


Bigourdan Guillaume, 1911, L’astronomie, Evolution des Idées et des Méthodes, édition Flammarion.